Monde arabe: la longue, très longue marche vers la démocratie...

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Al Qarra TV:  "Un Livre, un auteur",  Interview de Anouar Benmalek, auteur des Chroniques de l'Algérie amère, février 2013


 

 

Canal Algérie, mai 2913: " Anouar Benmalek entre littérature, amour de la mère,guerre d'Algérie et intolérance (mai 2013) "

"

FR 3, 6 octobre 2012: "...Le droit au "blasphème", en ces temps de mondialisation, n'est pas seulement un droit, c'est une obligation, car chacun, dans ce monde pluriel, a des croyances que l'autre considère comme des sacrilèges. Si on n'admet pas la liberté de croyance, alors il n'y a plus de droit à la libre circulation et chacun doit s'enfermer chez soi... Dans le monde arabe, il est temps d'admettre qu'il existe un droit naturel à ne pas être d'accord sur les fondements sacrés des croyances des uns et des autres, de penser et de dire que telle et telle choses sont, par exemple, ridicules ou liberticides même si lles sont sacrées pour certains..."  

 

Anouar Benmalek au Sénat français: (30 juin 2012)

 

 

Valencia, printemps 2012, Institut français, dans le cadre du cycle : "D'un printemps l'autre"

 

 

Anouar Benmalek on Torture and Literature

 

 

Islamic and state violence on art, criticism, and self-censorhip


 

 

 

, El Watan, 5 octobre 2011: «Le contrat moral, l’idylle présumée entre l’armée et le peuple ont été rompus»

 

TSA, 1er octobre 2011: "L'Algérie ne peut résister à l'exemple de la démocratisation".

 

El Chourouk, 1octobre 2011: "L'Algérie doit tirer des leçons des exemples tunisiens, égyptiens et libyens".

 

El Watan, 19 juin 2011: "Nous ne sommes pas condamnés à vivre dans l’indignité... Il est normal que les dictateurs se soutiennent entre eux,  que ce soit dans le cas des dictatures molles, comme l’Algérie, ou dans celui des dictatures dures, comme la Syrie."

 

El Watan, 10 février 2011: "Qui êtes-vous, monsieur le Président, monsieur le Premier ministre, messieurs  les ministres pour refuser à des Algériens le droit inscrit dans la Constitution de manifester pacifiquement?"

 

Arte, journal télévisé, 6 février 2011: "N'ayez pas peur de la volonté de libération du monde arabe"

 

 

Berbère TV, émission J-7, 11 février 2011: "L'une des caractéristiques essentielles du pouvoir algérien est sa très grande capacité à corrompre... Le pouvoir algérien s'obstine de manière méprisable dans la même voie... En Algérie, l'armée est le pouvoir..."


 

 

Pétition 1: Flamber de rage et de lucidité (5 février 2011)

            

 

Le monde arabe flambe et ce n'est pas une simple figure de style. Il flambe littéralement dans la chair de ses citoyens ; il flambe de rage désespérée devant le mépris sans borne dans lequel le tiennent tous les dirigeants arabes de l'Atlantique à la mer Rouge ; il flambe d'indignation devant la prédation quasi généralisée des richesses nationales dont les peuples de la région sont si injustement spoliés ; il flambe parce qu'il vient un moment où il constate qu'il n'est plus possible de supporter cette indignité sans étouffer d'amertume et de colère.

Chaque homme qui s'immole dans le monde arabe est un appel désespéré à la liberté et au respect de la citoyenneté. Honte à vous, leaders autoproclamés d'être capables de faire naître un tel désespoir chez vos concitoyens ! Honte à vous d'avoir amené le monde que vous êtes censés diriger à un tel point de révolte que l'offrande de la douleur ultime soit désormais considérée comme une arme politique !

L'indignation qui nous étrangle devant cette tragédie ne doit cependant pas être vaine. Comprendre, d'abord, s'impose. Mais au-delà des causes – sociale, économiques, politiques – que nous connaissons tous et qui inondent à longueurs de pages les colonnes de nos journaux, pouvons-nous seulement comprendre le geste d'un jeune de vingt ans qui enflamme son corps pour exhaler sa souffrance ? Au-delà des circonlocutions sur la sclérose des régimes, l'injuste répartition des richesses et la gangrène de la corruption, pouvons-nous seulement imaginer la quantité de douleur qu'il faut avoir accumulé pour faire flamber sa chair et, pour les suivants, pour les vivants, faire retentir sa rage ? Nous avons beau presser nos tempes pour comprendre, nous ne faisons que répandre au loin le vain murmure du bavardage. En vérité nous ne pouvons rien comprendre, mais seulement contribuer à ce que la mort de nos jeunes crible nos consciences au quotidien – et résonne ainsi dans l'éternité.

Nous pourrions alors égrener les réformes qui nous paraissent indispensables : respect des libertés fondamentales, plus vaste redistribution des ressources, lutte sans faillir contre la corruption, réforme de la justice et des services publics… Nous pourrions aussi marteler que, en dépit de ses périls, la démocratie est notre idéal et que nous la réclamons d'urgence et partout. Nous pourrions encore et inlassablement revendiquer plus d'égalité, plus de droits et plus de liberté. Nous pourrions faire tant de choses si nous étions sûrs d'être écoutés. Mais à défaut, nous ne ferions que gesticuler depuis nos promontoires et ajouter à la kyrielle notre lot de doléances.

Nous ne sommes porteurs de rien d'autre que ce message en forme d'épitaphe que nous destinons à nos "chers" gouverneurs : puissent ces martyrs ne s'être pas enflammés pour rien, puissent-ils n'avoir pas endossé pour rien l'effarante responsabilité de se donner la mort par dépit.

Nos pays ne sont pas les victimes d'une sinistre fatalité. Nous ne sommes condamnés ni à nous entretuer ni à nous suicider. Pourvu que nos dirigeants, même en tendant l'oreille, écoutent un instant le bruit sourd de la détresse. Rien qu'un bref instant.

 

Anouar Benmalek (écrivain), Mohamed Berkani (journaliste), Karim Amellal (écrivain), Akli Tadjer (écrivain), Khedidja Baba Ahmed (journaliste), Hala Alabdalla (réalisatrice syrienne), Nadir Moknèche (Cinéaste), Akram Belkaïd (journaliste), Yahia Belaskri (écrivain), Nadjia Bouzeghrane (journaliste), Lyes Salem, (acteur-réalisateur), Ahmed Garadi (consultant), Samir Ardjoum (critique cinéma), Hamid Nacer-Khodja (universitaire-écrivain), Ourida Benramdane-Yaker (productrice), Rémi Yacine (journaliste), Tewfik Hakem (journaliste), Leïla Merouane (écrivaine), Brahim Hadj Slimane (journaliste-auteur), Aziz Chouaki (écrivain), Rouani Djamel (syndicaliste), Karima Boudiaf (Chargée de l'administration et des Finances), Bouaboub Djamel (assistant réalisateur), Mohamed Bouafia, Nadia Bey (Journaliste), Nabil Dahmani (réalisateur), Adila Bendimerad (actrice), Meriem Medjamia (photographe), Ali Chibani, (universitaire journaliste), Mahiedine Benabed (scénariste), Aida Salem (chargée de production), Mersali Otmane (artiste plasticien), Zahia Saïd (comédienne), Nedjma Benchikh-El-Fegoun (médecin), Ismet Baba Ahmed (cadre), Leïla Sebbar (écrivaine),...

 

 Pour signer la pétition:  http://www.respectmag.com/2011/02/05/tribune-algerie-flamber-de-rage-et-de-lucidite-4856

 

 

Pétition 2:Aux côtés des combattants de la liberté (3 février 2011)

  

 

 

Pour que soit reconnue «la légitimité des aspirations de nos peuples à se libérer du joug de l'oppression et à construire la démocratie», près de soixante intellectuels arabes –du Maroc à la Syrie en passant par Bahrein et la Palestine– s'engagent et lancent un appel à la communauté internationale.

Nous exprimons d'abord notre immense gratitude envers le peuple tunisien qui a été sans conteste le porte-flambeau d'une nouvelle ère des lumières dans nos pays, celle de la renaissance citoyenne. Nous exprimons aussi avec force notre soutien au peuple égyptien dans son combat décisif contre la tyrannie et pour l'instauration de la démocratie. Nous nous inclinons devant celles et ceux qui ont donné leur vie pour que se réalise le rêve confisqué chez nous depuis des décennies, celui de sociétés plus justes et plus humaines, régies par les règles de l'Etat de droit, établies universellement: souveraineté populaire dans le choix de nos représentants et gouvernants, séparation des pouvoirs, égalité de tous devant la loi, redistribution équitable des richesses, éradication de la corruption, garantie des libertés individuelles et collectives, les libertés d'opinion et de croyance y comprises.

Nous le disons haut et fort, aucun pays arabe ne peut plus se soustraire à ce mouvement irrépressible qui s'est donné clairement pour tâche de mettre fin au règne de l'arbitraire. L'aube qui s'est levée sur le monde arabe a maintenant couleur de dignité retrouvée et de liberté. Partout ailleurs, les peuples en ont pris acte. Nous appelons donc les intellectuels où qu'ils se trouvent à exprimer leur solidarité avec les aspirations des peuples arabes et celles du peuple égyptien en particulier dans cette phase critique. Nous appelons enfin toutes les instances de la communauté internationale à se tenir aux côtés des combattants de la liberté en dénonçant la répression sauvage dont ils sont victimes et en reconnaissant clairement la légitimité des aspirations de nos peuples à se libérer du joug de l'oppression et à construire la démocratie.

 

Premiers signataires :

 Adonis, écrivain (Liban)

Abdellatif Laâbi, écrivain (Maroc)

Anouar Benmalek, écrivain (Algérie)

Khalida Saïd, critique littéraire (Liban)

Mohammed Berrada, écrivain (Maroc)

Issa Makhlouf, écrivain (Liban)

Amin Maalouf, écrivain (Liban)

Kamal Boullata, peintre (Palestine)

Tahar Ben Jelloun, écrivain (Maroc)

Salah Stétié, écrivain (Liban)

Mohammed Bennis, poète (Maroc)

Qassim Haddad, écrivain (Bahrein)

Abdessalam Cheddadi, historien (Maroc)

Jabbar Yassin, écrivain (Irak)

Aicha Arnaout, poétesse (Syrie)

Zouleikha Abu Richa, écrivaine (Jordanie)

Joumana Haddad, écrivaine (Liban)

Khalid Darwish, écrivain (Palestine)

Yassin Adnan, écrivain (Maroc)

Mahi Binebine, peintre (Maroc)

Amin Salih, écrivain (Bahrein)

Fouad Laroui, écrivain (Maroc)

Ahmed El Maanouni, cinéaste (Maroc)

Karim Bennani, peintre (Maroc)

Najwan Darwish, écrivain, journaliste (Palestine)

Mohammed Tozy, sociologue (Maroc)

Nasser Soumi, peintre (Palestine)

Amina Saïd, poétesse (Tunisie)

Mohammed Hmoudane, écrivain (Maroc)

Abdelkader Lagtaa, cinéaste (Maroc)

Siham Benchekroun, écrivaine (Maroc)

Bouthaïna Azami, écrivaine (Maroc)

Driss Allouch, écrivain, journaliste (Maroc)

Hicham Fahmi, écrivain (Maroc)

Abdelhadi Saïd, écrivain (Maroc)

Dominique Eddé, journaliste (Liban)

Driss Chouika, cinéaste (Maroc)

Farida Benlyazid, cinéaste (Maroc)

Vénus Khoury-Ghata, écrivaine (Liban)

Etel Adnan, écrivaine (Liban)

Gérard Khoury, historien (Liban)

Nabil Abi Chacra, Forum culturel libanais (Liban)

Jamal Boudouma, écrivain (Maroc)

Simone Fattal, sculpteur (Liban)

Nabil El Azan, metteur en scène (Liban)

Abderrahman Djelfaoui, écrivain (Algérie)

Habib Tengour, écrivain (Algérie)

Abderrahim Yamou, peintre (Maroc)

Habib Samrakandi, universitaire (Maroc)

Driss Ksikes, écrivain (Maroc

Mohammed Nedali, écrivain (Maroc)

Abdellatif Bazi, directeur de revue (Maroc)

Nadir Boumaza, universitaire (Algérie)

Salah Boussrif, poète (Maroc)

Habib Selmi, écrivain , journaliste(Tunisie)

Saïd Boukrami, écrivain (Maroc)

Faraj Bayrakdar, écrivain (Syrie)