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 La Revue de Presse
par Alain Le Gouguec

jeudi 17 septembre 2009

 

Polémiques

International, politique, justice et sport... Polémique à toutes les rubriques, ce matin...

Alors comment parler avec la bonne mesure d'un sujet explosif dans une société ? Peut-être faut-il donner plus souvent la parole aux écrivains.

Le Figaro Littéraire y consacre son dossier cette semaine. Il n'y a pas d'anniversaire ou de commémoration en vue, et pourtant une pléiade d'auteurs de cette rentrée littéraire évoquent ce qu'on appelait autrefois "les événements d'Algérie".

Alors pourquoi ? Eh bien, c'est sans doute le résultat d'une longue maturation. On dispose de plus de distance et de sérénité.

Le Figaro interroge l'un de ces auteurs : Anouar Benmalek, écrivain algérien réfugié en France il y a une vingtaine d'années. Dans "Le Rapt", publié chez Fayard, il aborde la question des massacres perpétrés par le FLN contre les Algériens. "Le pouvoir algérien, dit l'écrivain, n'a de cesse de voter des amnisties pour qu'on oublie les crimes commis. Les familles des victimes nourrissent une rancoeur qui ne peut pas s'exprimer ouvertement. Cette amnésie organisée est destructrice. Elle gangrène le climat social". Dans le livre, il fait dire à l'un de ses personnages que "le passé ne se transforme en passé que si on l'y aide, avec bienveillance, avec tendresse, avec le respect dû à ceux qui ont souffert".

En exergue du "Rapt", il y a une citation de Tchekhov : "Je ne condamne personne. Je n'absous personne".